Découvrir l'histoire de MILADY
LA FOURRURE DANS LA PEAU
Serge Ghnassia est issu d’une lignée de fourreurs.
Dès les années 1930, ses grands-parents exploitent plusieurs magasins à Paris, ils confectionnent eux-mêmes les fourrures qu’ils présentent. Elevé dans le monde de la fourrure comme d’autres dans l’alchimie des grands vins, ou d’autres dans le microcosme savamment préservé de la haute horlogerie, Serge Ghnassia effectue son apprentissage de fourreur dès l'âge de 14 ans.
Dans les arrière-boutiques, il s’imprègne du métier et aime à passer des heures à observer les Chambres Maitres (appellation du chef d’atelier en fourrure).
Choisir les peaux pour les assortir, les clouer après les avoir mouillées, les couper enfin pour en réaliser une pièce unique a toujours été une passion.
Au fil des années, la création s’impose à Serge Ghnassia qui possède un joli coup de crayon. Il sait ce qu’il ne sera pas : un vendeur de fourrure comme les autres. Le luxe, l’élégance et les belles matières le subjugue. Sa décision est prise, il sera sélectionneur de vison, relation publique de chinchilla, agent artistique de zibeline ou encore metteur en scène de lynx.
Les années ont passées et l’heure est venue de reprendre à son tour les rênes de la Maison qui commence à se faire un nom. 1985 sera l’année où il deviendra directeur de création et où il aura les coudées franches pour s’exprimer sur ce qui n’existe pas encore vraiment : La Haute Fourrure. Concept inspiré directement de la Haute Couture, il s’agit d’imaginer des pièces uniques où la quintessence d’un savoir-faire peut s’exprimer. Mélanger les matières, inventer une nouvelle façon de coudre les peaux entre elles, imaginer des couleurs dans un monde qui ne croyait qu'aux couleurs basiques. Conçus pour des clientes fortunées d’un niveau d’exigence extrême, ces ouvrages construiront peu à peu la renommée internationale de la maison.
Le défi est immense mais quand on a pour ambition de se faire un nom à Paris, capitale mondiale du luxe et de la mode, il faut humblement être créatif, obstiné et avoir comme religion la règle de l’art. Ce sera un travail de chaque jour voire de chaque minute mais le résultat ne se fera pas attendre. Reconnu à travers le monde pour son talent et sa disponibilité, les clients célèbre ou
anonymes raffolent de la marque. Cela se traduira par l’ouverture de boutiques situées dans les plus belles adresses.
Après les Champs Elysées, le Faubourg Saint-Honoré, le Seizième arrondissement de Paris avec l’avenue Raymond Poincaré, Courchevel 1850 au sommet de la station la plus prestigieuse d’Europe
sans oublier l’hôtel Carlton de Cannes qui chaque été voit son Ball room de 500m² transformé en exposition éphémère durant 2 mois pendant lesquels sont exposées les dernières créations de la marque à la plus belle clientèle de la Cote d’Azur.
Aujourd’hui, le siège social a été déplacé vers le Seizième arrondissement car la belle maison des Champs-Elysées n’est plus. La clientèle élitiste ne se retrouvait plus sur la plus belle avenue, elle lui préfère des adresses plus confidentielles comme le 16ème arrondissement ou le faubourg Saint Honoré ou encore Courchevel 1850, qui accueille chaque hiver nos clients venus des quatre coins du monde durant la saison des sports d’hiver.
Ventes aux encheres
L’excellence comme religion
La Maison Milady est souvent récompensée par ses pairs lors des ventes aux enchères où s’achètent les plus belles pelleteries. Les batailles sont parfois rudes pour acquérir les « Top Lots » (meilleurs lots de la vente)
Il faut enchérir et surenchérir encore pour être certain d’obtenir les plus belles zibeline ou les plus beaux visons, mais qu’à cela ne tienne, le plaisir de travailler de si belles matières fait vite oublier la bataille qu’il a fallu mener pour être le meilleur enchérisseur.
De Saint Petersburg à Seattle, le nom de Milady est connu et respecté pour son exigence en matière de qualité.
Certificat d’achat d’un Top lot de Zibeline Bargouzine aux enchère de Saint-Petersbourg
Les Peaux, La Création, La Production
A partir d’un dessin, le cycle de la création peut commencer.
Le choix de la pelleterie parmi des milliers de peaux différentes. L’assortiment de la couleur de chacune qui doit être identique pour que la pièce soit harmonieuse. Viendra ensuite le travail proprement du coupeur, puis du mécanicien qui assemblera les peaux une à une, soit en pleine peau, soit en allongé.
Cette technique consiste à découper la peau en petite bandes fines à la façon des branches d’un sapin de Noël avant de les recoudre pour donner un effet fin et long à la peau.